Notre histoire

Bibliographie sur ANTHISNES, disponible à la bibliothèque communale :
(Grand’Route de Liège, 13 à 4162 HODY – 04 383 77 24) 

  • “L’histoire des carriers d’Anthisnes” par Marc TARABELLA
  • “Anthisnes à la carte” par Francis HOURANT
  • Histoire et légendes de l’entité d’Anthisnes” par Hervé HOURANT
  • “Hody : 6 septembre 1944” par Armand COLLIN
  • “Tavier : histoire et démographie d’un village condruzien” par Joseph DECKERS
  • “Marie-Thérèse Laboule” par Ivan RASQUIN
  • “Le crime de Tolumont” par Arthur PIROTON (bande dessinée)

Autre bibliographie existant au sujet de la commune :

  • “Si Anthisnes m’était conté” par Hervé HOURANT et L. JOACHIM
  • “Anthisnes, terre d’Avouerie” par Hervé HOURANT
  • “Le Patrimoine monumental de Belgique – Wallonie – Tome 16.1 – Liège-Arrondissement de Huy – éd. Pierre MARDAGA
  • “Histoire et Patrimoine de la Province de Liège” éd. Alambic
  • “Architecture rurale de Wallonie-Condroz” éd. Pierre Mardaga
  • “Images de Huy et du Condroz” par Jean G. HANSOUL et Jean HUSSON
  • “Le Patrimoine rural de Wallonie” par la Région Wallonne et le Crédit Communal
  •  “Le Temple et Malte – Trésors d’art entre Ourthe et Meuse” Villers-le-Temple

Anthisnes – Vien à travers les âges

L’origine du mot Anthisnes viendrait de la villa d’Anteus, villa romaine construite sur le territoire de la commune et dont les fondations existent toujours sous les labours. De la colonisation romaine, nous retiendrons encore la chaussée romaine “Reims-Cologne” qui traversait Anthisnes d’est en ouest.

En 946, Anthisnes devenait, et ce pour 8 siècles et demi, une seigneurie ecclésiastique. A partir de 1125, le fief d’Antina fut le domaine incontesté des abbés de Waulsort, domaine sur lequel les Princes-Evêques n’ont pu lever aucune imposition jusqu’en 1686.

Le château de l’Avouerie est le témoin le plus précieux et le mieux conservé de cette époque avec son donjon datant de la fin du XIIe siècle. Le corps de logis fut érigé en 1648.

En 1664, Anthisnes fut achetée par l’abbé de St Laurent à Liège, Guillaume Natalis.

En 1768, les seigneuries d’Anthisnes et de Vien furent échangées par le Prince-Evêque de Liège contre d’autres propriétés appartenant à la seigneurie de Stavelot et devint un des centres importants de la principauté de Stavelot.

Le comté de Logne et la principauté de Stavelot-Malmedy furent rattachés par loi à la France en 1795. Les villages d’Anthisnes et de Vien furent réunis pour former une commune incorporée au département de l’Ourthe, avec Liège comme chef-lieu

Hody, village central

Les origines de Hody sont peu connues. Au XIe s, il dépendait de la Principauté de Stavelot, faisait partie du Comté de Logne et relevait du quartier d’Ocquier.

Dès 1444, les Seigneurs du Sart seront les Avoués d’Hody, terre de la Principauté de Stavelot. En 1645, les histoires de Hody et d’Anthisnes se confondent, l’Avouerie de Hody appartenant à Godefroid d’Antine.

Le 6 septembre 1944, Hody est le théâtre d’un épisode tragique de la seconde guerre mondiale, qui vit 17 personnes périr sous les balles et dans le feu qui réduisit 36 maisons en cendres.

Les carrières marquent l’histoire d’Anthisnes.

A partir du dernier quart du 19ème siècle, l’industrie de la pierre a marqué l’histoire d’Anthisnes avec une apogée qui se situe en 1909, année durant laquelle quelque 800 ouvriers sont occupés. En Condroz, l’exploitation du petit granit remonte au Moyen Âge, où il fut employé dans l’édification des ouvrages fortifiés et plus tard d’églises et de fermes. Mais l’essor véritable et l’exploitation industrielle remontent à la fin du XIXe siècle.

L’activité, à l’échelle industrielle, semble démarrer à Anthisnes vers 1875.

En 1896, les quatre carrières d’Anthisnes comptent près de 200 ouvriers et 17 chevaux. La production est de 2.682 m³ de pierre de taille, soit 16,95 % de la production provinciale. Les 655 m³ de moellons et pierraille sont produits exclusivement par la carrière TASSIN. On produit aussi 77.000 pavés en petit granit.

Les carrières de petit granit sont concentrées dans l’ancienne commune d’Anthisnes autour d’un axe qui la traverse d’est en ouest. D’autre part, les carrières de Villers-aux-Tours et Tavier exploitent le grès en produisant surtout des pavés.

Le sommet de l’activité est atteint à Anthisnes en 1909 avec 15 carrières exploitées et 819 ouvriers occupés.

La première guerre mondiale avait favorisé l’emploi de matériaux de remplacement et amorcé le déclin de l’industrie de la pierre. Le niveau d’avant guerre ne sera plus jamais atteint dans les carrières.

La seconde guerre mondiale a accentué la régression de l’activité dans les carrières. Les techniques nouvelles mènent la vie dure à la pierre, dont le coût a par ailleurs augmenté. Les travailleurs viennent à manquer, tous les hommes ne sont pas revenus du front. Les carrières ont dû faire appel à de la main d’œuvre étrangère d’abord italienne, ensuite portugaise.

Aujourd’hui, seules trois carrières restent en activité : La Hazotte, les Carrières de Sprimont et la Carrière Résimont, soit environ 20 emplois au total.

Tavier et le nord de la commune

Cité pour la première fois en 814, le territoire de l’ancienne commune de Tavier, au Moyen Age était divisé en plusieurs seigneuries : celles de Tavier, Baugnée et La Chapelle relevaient du Duché de Limbourg; celles de Xhos, Le Sart, Moulin et Houchenée, de la principauté de Liège. Chaque seigneurie possédait son Administration et sa Cour de Justice. La seigneurie de La Chapelle, l’une des sept seigneuries «d’au-delà des Bois», était la plus importante et regroupait Limont, Hestreux, Petit et Grand Berleur.

Villers-aux-Tours

Jusqu’à la fin du XIIIe s l’histoire est muette sur ce village. A cette époque, la seigneurie était terre du Duché de Limbourg et constituait le domaine des « Seigneuries d’au-delà des Bois », séparé du restant du Duché par le pays de Stavelot et la Principauté de Liège.

En 1643, le riche Haut-Voué Godefroid d’Anthisnes, déjà seigneur de Hody devient propriétaire de Villers, pour le revendre en 1645 à Gilles de Rahier, Seigneur de Logne. Les Barons de Rahier furent les seigneurs de Villers jusqu’à la Révolution.

Le château actuel fut construit par Godefroid de Rahier. Avant cela, on ne sait pas où se dressait le château « aux quatre tours »… ou aux trois tours, si elles étaient groupées ou dispersées… ?