Pol WOTQUENNE
Force est de reconnaître que le fait d’être élu, dans notre système politique, ne fait plus recette.
Un petit sondage effectué parmi les membres du Conseil communal d’Anthisnes, entité rurale de 4 234 habitants où il fait bon vivre, révèle qu’environ un tiers des mandataires a déjà subi des violences verbales mais heureusement aucunes violences physiques. Interpellant n’est-ce pas ? Aucune violence n’est légitime.
De plus en plus, la responsabilité politique est regardée avec une certaine défiance par notre population. Les élus à travers le mandat politique, surtout les plus jeunes, ne voient plus la possibilité d’être utile et se sentent victimes des réseaux sociaux qui s’emballent, de l’immédiateté, de l’impatience, de l’intolérance à la frustration. On parle aussi d’égoïsme, d’égocentrisme qui ronge notre société, le fait de paraître plutôt qu’être… En France, notamment, le nombre de Maires qui démissionnent en cours de mandats ou qui ne se représenteront pas explose. En Belgique, la tendance est très similaire. Les mandataires locaux deviendraient-ils de boucs émissaires ? Est-ce parce que ce sont les élus les plus accessibles par la population ?
Pour de nombreuses personnes, le fait de faire de la politique est interprété comme une satisfaction personnelle.
Mais rappelons quand même ici qu’un(e) élu(e) est avant tout un être humain dont l’envie est de créer, tisser du lien, favoriser des échanges, de rencontrer et de partager. Notre monde est dans la tourmente. Les extrêmes gauches ou droites pointent leur nez. Le groupe PS-IC est bien conscient des imperfections du système mais il est et restera au service de la population et se veut, dans son ensemble, un rempart local contre le populisme car la critique est aisée mais l’art est difficile.