PAR

Toni Pelosato

Le 9 juin prochain, nous connaîtrons un dimanche électoral qui, sans doute, fera date dans la vie démocratique de notre pays. Et parmi les millions de belges qui se rendront aux urnes, il y aura de très nombreux jeunes pour qui ce sera la première fois. Certains iront bien informés des enjeux démocratiques, d’autres avec les pieds de plomb et convaincus de l’inutilité de ce rendez-vous.

Et pourtant, voter est un privilège devenu un droit et même, chez nous, une obligation ! Utiliser son droit de vote, c’est exercer sa citoyenneté, c’est faire vivre la démocratie, c’est faire vivre une idée qui n’est pas acquise une fois pour toutes, une idée qui peut être malade ou mourir ; il suffit d’ouvrir la télévision ou de se connecter au premier réseau social venu pour le constater : vivre en démocratie est un privilège dont jouissent, à l’échelle de la planète, une minorité d’hommes et de femmes seulement. On l’oublie trop souvent

Triomphante il y a 20 ans, la démocratie vit des heures troubles. Saura-t-elle, malgré tout, tirer son épingle du jeu lors des différents scrutins qui l’attendent, en Belgique comme ailleurs dans le monde ? De Taïwan aux États-Unis, en passant par le Mexique et l’Inde, des élections aux enjeux différents prévues cette année pointent toutes vers le même défi : sauvegarder la légitimité d’un régime politique malmené, alors que l’autocratie séduit un nombre croissant de peuples.

L’élection qui tiendra le monde en haleine cette année aura lieu aux États-Unis en novembre. Ce scrutin sera déterminant pour les USA, mais aussi pour l’ensemble de la planète. Il décidera de la suite de la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient tout comme des relations de Moscou et de la Chine avec l’Occident. Plus largement, l’échiquier mondial pourrait changer de visage. Les Américains vont-ils, élire un candidat qui remet en question les institutions et qui est accusé d’avoir fomenté une insurrection ?

Chez nous, l’enjeu n’est pas plus modeste. Certes, l’empreinte de notre petit pays sur la marche du Monde n’a rien à voir avec celle du pays de l’Oncle Sam. Mais in fine, le défi est le même : garantir nos libertés, préserver nos mécanismes de solidarité, régénérer et redéployer notre démocratie qui en est le bouclier. Et rien de cela ne sera possible sans la mobilisation et l’engagement de nos jeunes. A nous de les aider au mieux à devenir des CRACS¹ !


^1. Citoyens Responsables Actifs, Critiques et Solidaires