PAR

Pierre-Jean Henrottin

C’était en mars 2020. Encore quelques semaines et les Anthinoises, Festival de Wallonie des Musiques et Cultures celtiques allait, une fois de plus, faire de notre village un incontournable lieu de rendez-vous culturel et festif pour des milliers de festivaliers belges et étrangers. C’était, hélas, sans compter sur un certain virus qui, pendant deux longues années, allait couler une chape de plomb sur notre vie culturelle et sociale :  Annulation de l’édition 2020, espoir déçu d’un report à 2021 puis impossibilité de s’y remettre en 2022 alors que le ciel sanitaire se dégageait enfin… Le sort des Anthinoises semblait alors définitivement scellé !
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Pourtant, après quelques mois de réflexion, nous avons décidé, en concertation avec les autorités communales, de relancer le festival. Ainsi, du 12 au 14 mai, les Anthinoises seront de retour dans une nouvelle formule qui renouera avec les fondamentaux du festival : la découverte, dans une ambiance festive et conviviale, des musiques celtiques d’aujourd’hui dans toute leur diversité.
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Dans un nouveau site, au cœur du centre historique d’Anthisnes, deux scènes sous chapiteau accueilleront une quinzaine de concerts d’artistes belges et internationaux tandis que, dans le jardin de l’Avouerie, l’Espace aux Contes proposera des animations et spectacles gratuits à destination du public familial. A la Brasserie du Donjon, les amateurs de bières pourront découvrir et déguster des produits d’exception dans une ambiance musicale plus feutrée alors qu’au pied du château, une grande terrasse accueillera le public pour un moment de détente en famille et entre amis, à moins que vous ne préfériez l’ambiance de taverne médiévale des caves de l’Avouerie. Si le grand marché artisanal des éditions passées, devenu malheureusement trop lourd, compliqué et coûteux à organiser, ne sera plus présent, des associations anthisnoises, des commerçants et des producteurs locaux proposeront aux festivaliers de quoi sustenter petites et grandes faims.
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Si les circonstances nous ont obligés à repenser l’organisation générale du festival, nous avons cependant tenu à maintenir ce qui, depuis l’origine, en faisait la spécificité : un programme original et de qualité, accessible au plus grand nombre ainsi que cette ambiance magique et conviviale qui fait des Anthinoises un moment de fête, de découvertes et d’émerveillement tant pour les amateurs du genre que pour un large public familial. On vous y attend nombreuses et nombreux !

En pratique :

Informations et programme complet :
www.anthinoises.com

Seul l’accès aux concerts est payant (gratuit pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés d’un adulte)

L’accès au Château de l’Avouerie, et sa Brasserie du Donjon, à L’Espace aux Contes et la terrasse est gratuit pour tous.

Prix :

1. Vendredi et dimanche : 20€ en prévente (25€ sur place)
2. Samedi : 30€ en prévente (35€ sur place)
3. Pass 3 jours : 60€ en prévente (70€ sur place)

Réservations et billetterie : en ligne via le site Internet du festival et, sur place, à la boutique de l’Avouerie et au Centre culturel de l’Arrondissement de Huy

Contacts : info@anthinoises.com

PAR

étienne Bours

En l’an 2000, deux gars de La Rock (and roll ?) ont eu l’envie folle d’inviter un groupe breton et, tant qu’à faire, d’emballer le tout dans un festival. Les Anthinoises étaient nées sous la musique incroyable d’un groupe emblématique : EV. Rock celtique, folk, pop, celto-finnois de par la nationalité des membres du groupe, chantant en breton, français et finnois… EV a ouvert la voie d’une déferlante de rock celtique que les Anthinoises n’ont plus jamais lâchée.
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La preuve en est plus que tangible en cette programmation d’un festival nouvelle formule mais toujours ancré dans cette culture qui bouillonne aux quatre coins de l’Europe, voire du monde entier. Les traditions celtes ont en effet une force, une détermination inextinguible, qui continue à nourrir de très nombreuses expressions musicales. Y compris loin des terres éminemment celtes que sont la Bretagne, l’Irlande, l’Ecosse et le Pays de Galles. Ces musiques anciennes ont en effet convaincu le monde entier au point d’essaimer en Hollande, en Allemagne, en Belgique bien sûr mais aussi dans les moindres recoins de la planète.
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Les migrations irlandaises, le mouvement folk, le marché de la musique, les multiples échanges ont contribué à rendre ces musiques célèbres. Elles sont entrées dans le rock, elle se sont coltinées au punk, à l’électro, au métal, aux diverses tendances du folk, elles se sont mâtinées d’arrangements pop, elles se sont durcies d’une énergie sauvage qui refait surface au gré des mouvements. Et les voilà, nombreuses, éclectiques, flamboyantes, fougueuses, qui vont déferler sur Anthisnes en trois jours. Là où Irlandais et Bretons ont ouvert mille voies possibles, les musiciens de Nevermind Nessie, Rapalje, Muddy States, Celtkilt, Plantec, Bugul Noz, Dom Duff, Lucky Trolls, Pyrolysis, etc. reprennent guitares, violons, basse, batterie et ce qu’il faut de clavier, accordéon ou cornemuse pour entretenir les rouages d’une musique populaire vivante. Et d’autres qui sembleraient plus éloignés des terres celtes ou gauloises parce que teintés d’accents américains viennent ajouter une touche supplémentaire à une programmation qui nous rappelle d’où sont venues les populations d’Amérique et comment se sont développées leurs musiques.
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Mes Souliers sont rouges, enfin programmés chez nous, High Jink Delegation et les Folk Dandies nous emmèneront vers les rivages américains et québecois. Là où débarquèrent, jadis, des milliers de migrants normands, bretons, irlandais, écossais… dont les chants et les danses se glisseront à leurs manières dans ce que deviendront les répertoires américains.
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Anthisnes sera, une fois de plus en ce mois de mai 2023, la démonstration vivante du fait que des traditions européennes, que certains aimeraient placer dans des musées, sont encore dynamiques au point de nourrir tous les mouvements rock actuels. Le tout avec talent, diversité et bonne humeur. Dans une programmation très accessible qui devrait plaire aux petits comme aux grands, aux jeunes comme aux moins jeunes, aux folkeux comme aux métalleux, aux fous du rock comme aux dingues du violon, aux chauves comme aux chevelus. Et nous serons entre nous, irréductibles Gaulois…