MARC TARABELLA
« La récente inauguration de la Maison de la Brassinne et la restauration de l’Avouerie viennent ponctuer une belle aventure de trois décennies ».
La récente inauguration de l’Avouerie restaurée et de la maison de la Brassinne qui jouxte le donjon du XIIe siècle m’autorise à rafraîchir nos mémoires quant aux efforts accomplis pour restaurer et préserver notre patrimoine architectural ancien.
L’histoire récente commença dans la tête d’une étudiante en architecture, Isabelle FISCHER, qui, au début des années 90, présenta l’idée de restaurer la ferme Saint-Laurent et de la réaffecter en logements. Ce travail ne fut pas vain car, grâce à la volonté communale qu’incarna Francis HOURANT, Conseiller communal puis Échevin du Patrimoine durant 18 ans, nous convainquîmes le Ministre Robert COLLIGNON de soutenir ce projet ; ce qu’il fit en adjoignant deux budgets régionaux : celui du Patrimoine et celui du Logement social. Les 19 logements publics locatifs devinrent réalité en novembre 2001.
Non contents de cette belle réalisation, nous continuâmes à nous atteler au sauvetage de notre patrimoine en nous intéressant à la ferme d’Omalius avec la volonté d’y installer la maison communale et le CPAS dans l’aile Nord, les trois autres ailes devant impérativement être prises en charge par un autre opérateur. Après plusieurs années, c’est finalement la société THOMAS & PIRON qui releva le défi en faisant neuf logements de caractère. La société utilisa de surcroît le terrain vague disponible derrière pour y ériger les 21 logements de ce qui est devenu la rue Guillaume Natalis. Le rêve ou l’utopie d’avril 2001 devint réalité en mars 2018, soit dix-sept ans après.
Entretemps, il y eut aussi une attention au patrimoine religieux qui se traduisit notamment par la restauration extérieure puis intérieure de l’église Saint-Pierre de Hody qui, par ses décors baroques, est classée comme patrimoine exceptionnel.
Grâce à l’intervention du Fond du Logement, nous avons soutenu la restauration des dépendances de la ferme de l’Avenue de l’Abbaye et sa réaffectation en huit logements.
La récente inauguration de la Maison de la Brassinne qui était fermée depuis des années suite à des fouilles archéologiques et la restauration de l’Avouerie viennent ponctuer une belle aventure de trois décennies, ici narrée en quelques lignes, qui puise assurément ses racines en prenant exemple sur les pionniers qui constituèrent l’asbl Avouerie d’Anthisnes à la fin des années 60, qui la restaurèrent grâce notamment au Kiwanis Liège-Notger. Je tiens à saluer leur rôle fondateur et en particulier celui de Bernard de MALEINGREAU, membre-fondateur de l’asbl, qui devint son Président, et par après membre du Conseil communal.
Nous pourrions croire que la boucle est bouclée… Que nenni car dans ce périmètre du centre ancien d’Anthisnes, il reste un bâtiment en péril, facilement repérable à ses bâches vertes qui le recouvrent : il s’agit de l’ancienne église Saint-Maximin, désacralisée en 1890, qui contient notamment des peintures murales du XVIe siècle. C’est le chaînon manquant pour lequel il faudra trouver une réaffectation accessible au public et surtout des financements régionaux et provinciaux conséquents pour mener à bien la restauration sans menacer l’équilibre des finances communales !
Votre Bourgmestre ■