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Culture et Patrimoine
PAR
MARCEL SAUVAGE ET FABIENNE JAMOTTE
ANTHISNES AUTREFOIS, UN PEU D’HISTOIRE
La prise de vue de cette carte postale date vraisemblablement de 1906 et nous montre la carrière de petit granit Andrieu et Lefèbvre.
Située rue des Carrières à Anthisnes, cette exploitation fut ouverte en 1890. Le sommet de l’activité est atteint en 1909. A cette époque, à Anthisnes, 15 carrières sont exploitées et 819 ouvriers occupés dont plus de 130 sur le site Andrieu et Lefèbvre. On compte des rocteurs, épinceurs, tailleurs de pierre mais aussi pontonniers, terrassiers et autres manœuvres…
En Condroz, l’extraction du petit granit remonte au Moyen Age. Il servait alors à l’édification d’ouvrages fortifiés mais aussi d’églises et de fermes. Son véritable essor remonte à la fin du XIXe siècle et à Anthisnes particulièrement vers 1875. Les carrières de petit granit étaient concentrées autour de l’axe Anthisnes / Vien (l’actuelle rue des Carrières) tandis que Villers-aux-Tours et Tavier exploitaient le grès en produisant surtout des pavés.
L’arrivée de la première guerre mondiale qui a favorisé l’emploi de matériaux de remplacement et l’introduction de techniques nouvelles ; l’augmentation du coût de la pierre et la raréfaction d’ouvriers qualifiés a provoqué (malgré l’appel à de la main d’œuvre étrangère : italienne d’abord ensuite portugaise) le déclin de l’industrie de la pierre.
On distingue sur la photo le pont roulant de 78m de long qui fut le premier pont transbordeur de notre commune, installé en 1895.
Il est à noter que la carrière Tassin qui jouxtait la carrière Andrieu et Lefèbvre, bénéficiait également depuis 1910 d’un pont roulant qui fut démantelé vers 1970.
L’exploitation du petit granit était assez énergivore. L’électricité était fournie par la Société d’électricité du Pays de Liège située à Sclessin. Son acheminement se faisait de manière souterraine jusqu’à la cabine de sectionnement d’Esneux et continuait vers Anthisnes de façon aérienne (avec une cabine de sectionnement intermédiaire à Poulseur). Le matériel électrique était fourni par les ACEC (Ateliers de Construction électrique de Charleroi) créés au début du XXe siècle, fleuron de l’industrie belge jusqu’en 1989.
C’est une belle page de notre histoire locale mais aussi nationale qu’illustre cette photo ■
ERRATUM : Nous tenions à amener une correction sur l’article « Anthisnes Autrefois » du dernier bulletin n°109 : l’article était rédigé par Monsieur Sauvage et Madame Jamotte.
PAR
YOLANDE PARÉE ET JULIE ANTIPINE
UN PRINTEMPS RICHE EN ACTIVITES A LA BIBLIOTHEQUE D’ANTHISNES !
Nous avons eu le plaisir de vous proposer plusieurs événements autour de la nature, de la culture et de la créativité.
Balade gourmande et sauvage
Malgré une météo capricieuse, une vingtaine de participants passionnés ont bravé la pluie pour une balade des 5 sens. Au programme : découverte et reconnaissance de plantes sauvages comestibles : la berce commune, l’ortie, l’égopode, le sureau, le plantain…
De retour à la bibliothèque, l’ambiance était à la convivialité avec une dégustation de café au chaud, suivie d’un atelier cuisine où les plantes récoltées ont été transformées en beignets, boissons rafraîchissantes et toasts savoureux. Un moment de partage et de découverte gustative très apprécié de nos participants !
Échange de graines et de plantes
Notre jardin a été le théâtre d’un bel échange de graines et de plantes. Dans une ambiance printanière, les participants ont pu partager leurs trésors : plantes potagères, aromatiques, décoratives... Il y en avait pour tous les goûts !
La créativité était également à l’honneur avec un atelier d’écriture sur le thème du jardinage, qui a permis à chacun d’exprimer sa passion pour la nature.
Cet événement était accompagné d’un apéritif convivial, de la consultation de livres sur le jardinage, et de jeux en bois pour les plus jeunes. Les enfants sont repartis les bras chargés de nouvelles plantes, impatients de créer leurs mini-jardins à la maison.
Origamis pour la paix
Enfin, notre projet Senbazuru a atteint son apogée ! Nous avons achevé de plier les 1000 oiseaux de papier symbolisant la paix. Ces grues ont été remises à Michaël David, origamiste professionnel belge, qui ira déposer nos pliages, ainsi que ceux réalisés à Bruxelles et dans d’autres bibliothèques de Wallonie, au mémorial de la paix d’Hiroshima.
Nous vous remercions de votre participation enthousiaste à toutes nos activités et vous donnons bientôt rendez-vous pour de nouvelles aventures !■
