Pierre-Yves Bolen
Vous êtes nombreux à témoigner de votre soutien avec le peuple ukrainien et notamment avec les personnes qui cherchent un refuge sur notre territoire. Nous tenons d’abord à vous remercier pour votre solidarité.
Celle-ci est organisée par le CPAS selon 2 canaux :
• Les citoyens qui proposent un hébergement : sont renseignés au centre national de crise, par l’intermédiaire d’une plateforme informatique pour laquelle il convient de communiquer diverses informations : lieu du logement, dates de disponibilité (début et fin), type (chambre, maison, appartement), nombre de places (dont lits adultes, lit enfants et animaux admis ou pas), accès PMR et votre identité (adresse, téléphone, courriel).Nota bene : la décision de localisation dans notre commune est donc du ressort des autorités fédérales et non communales.
• Les citoyens qui proposent une autre aide (vêtements, nourriture,…) : ces demandes sont actuellement tenues en suspens dans l’attente de l’arrivée de citoyens ukrainiens sur notre territoire. Si ceux-ci arrivent, le CPAS identifiera les besoins éventuels et se tournera alors vers vous. Vous pouvez également vous faire connaître si vous parlez ukrainien.
Si vous pratiquez les langues slaves (notamment l’ukrainien et le russe) et que vous disposez d’un peu de temps disponible, vous pouvez aussi vous signaler auprès de nous.
cpas@anthisnes.be – 04 383 60 75 (tous les jours de 8 h 30 à 12 h et de 14 à 16 h – fermé le vendredi après-midi – n’hésitez pas à laisser un message en dehors de ces heures).
Enfin, si vous désirez apporter une aide au-delà du présent dispositif, vous pouvez obtenir des renseignements fiables via le site
Pas facile à rédiger ce mot PS-IC. COVID, inondations, guerre, menace nucléaire, réfugiés, inflation galopante… Il y a longtemps, dans notre chère Europe, que nous n’avons connu autant d’évènements de cette importance. Alors que la nature souffrante elle aussi, loin des préoccupations humaines, est en pleine renaissance, le monde qui nous entoure est en pleine ébullition et terriblement anxiogène.
Pas question dans un Bulletin communal de faire de la géopolitique mais force est de constater que la résultante de deux mondes mafieux qui s’affrontent à des répercussions dramatiques et inadmissibles sur les populations civiles. Prenons garde néanmoins à ne pas stigmatiser les uns ou les autres.
Le drame humain auquel nous assistons n’a d’équivalent relativement récent en Europe occidentale que dans l’évacuation de 1940.
Le monde politique doit faire face à une situation inédite et les décisions à prendre seront difficiles car susceptibles de remettre en question notre mode de vie. Et pourquoi pas ? Vous allez dire mais quelle énergie et rapidité à accueillir ces nouveaux réfugiés alors que d’autres moins chanceux survivent dans la rue ou dans des campements de fortune ; voilà matière à réfléchir effectivement. Devant l’urgence, avec l’aide du groupe PS-IC, tout se met en place pour recevoir ces pauvres gens qui fuient l’horreur ; les familles qui nous arrivent souvent monoparentales (une femme seule ou avec enfants) seront réparties dans toutes les communes du Royaume. Le nombre de 200 000 personnes est avancé.
Priorité à l’Humain, Human first.
Ce 18 janvier 2022, les scientifiques du Stockholm Resilience Center confirment que nous avons franchi une 5° limite planétaire. Cette mauvaise nouvelle vient renforcer les conclusions du rapport du GIEC nous enjoignant d’opérer rapidement un changement radical de nos sociétés. Ce changement doit bien sûr être réalisé à un niveau global, mais aussi local et individuel. Au niveau local, c’est à travers l’élaboration d’un budget qu’une majorité matérialise ses priorités. En allouant plus de 70 % du budget communal extraordinaire chaque année aux infrastructures routières et au patrimoine, il ne reste plus beaucoup de marges de manœuvre pour des projets de transition : rendre effectives les circulations lentes intra et inter-villageoises, isolation et installation de panneaux solaires sur les bâtiments communaux, plantation de haies et arbres le long des chemins et routes communales, mener différents projets de sensibilisation et d’information de la population concernant le plan de réduction de 40 % des émissions de CO2 sur notre commune d’ici 2030 (engagement pris par notre commune le 5 mai 2018 en signant la convention des maires pour le climat)…
Il n’est pas question ici de pointer un doigt accusateur en direction de la majorité, ni de dire que rien n’est effectué sur ces questions, mais de rappeler que les défis que nous aurons à relever au cours de ce 21° siècle nécessitent de revoir nos priorités. Espérons que le budget communal de 2023 prenne en compte ces quelques considérations. On a tendance à croire que les questions écologiques sont des questions marginales, alors que ce sont des questions existentielles. Beaucoup de combats sont légitimes, mais si celui-ci est perdu, plus aucun autre ne pourra être mené.